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Il va sans dire qu’une période de distanciation physique et de confinement a été dure pour les affaires dans cette industrie qui compte sur la présence d’un grand nombre de personnes dans leur établissement pour dégager des profits.

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« On a perdu deux de nos employés parce que ce n’était plus stable et ils devaient payer leurs factures. Ils se sont trouvé des emplois au gouvernement et dans la construction. Je ne les blâme pas », lance le copropriétaire du Antonyme dans le secteur Aylmer, William Spencer St-Jean.

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Les gestionnaires de restaurants comme M. St-Jean doivent redoubler de créativité pour trouver des façons d’attirer et retenir la main-d’œuvre. Selon un reportage récent du Toronto Star, la solution adoptée par plusieurs entreprises de la Ville Reine est d’instaurer un partage du pourboire entre les serveurs et les cuisiniers.

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Les Vilains Garçons dans le Vieux-Hull emploient cette approche depuis quelques années déjà, soutient le copropriétaire de l’établissement, Cyril Lauer.

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« Pour les cuisiniers, ça augmente leur salaire significativement, alors on arrive à garder notre personnel et même à attirer du monde grâce à ce pourboire supplémentaire qui représente parfois des 3 $ par heure », soutient M. Lauer.

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Le copropriétaire des Vilains Garçons recommande cette façon de faire à ses compatriotes. Il dit avoir observé une amélioration de la dynamique entre les cuisiniers et les serveurs.

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« Je l’ai toujours fait quand je travaillais dans d’autres restaurants. […] Grâce au partage des pourboires, on forme une seule équipe », croit Cyril Lauer. « Parfois, il y a même des cuisiniers qui viennent donner un coup de main pour le service et apporter des assiettes aux clients quand les serveurs sont dans le jus. »

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Pour l’instant, William Spencer St-Jean dit miser plutôt sur un salaire horaire compétitif afin d’attirer de bons cuisiniers et favoriser leur rétention. Il dit toutefois être ouvert à instaurer un partage des pourboires s’il constate que les cuisiniers préfèrent cette façon d’augmenter leurs revenus.

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M. St-Jean se dit toutefois chanceux puisque la formule de son restaurant — où le menu change sur une base régulière — contribue à attirer des cuisiniers qui souhaitent faire usage de leur créativité.

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