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Arrivée durant la pandémie, la cheffe de la direction de l’Institut du Savoir Montfort (ISM) a compris tout de suite les impacts que peuvent avoir les différentes recherches sur la population franco-ontarienne.

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L’ISM est à la fois un endroit de recherche et un centre de formation. Conjoint à l’Hôpital Montfort depuis 2017, le travail de l’équipe de chercheurs a permis à l’hôpital de se hisser au 39^e rang du palmarès Canada’s Top 40 Research Hospitals. Cela confirme leur place dans les plus importants centres hospitaliers de recherches au pays.

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La D^re Landry s’est jointe à la bande de l’ISM il y a un peu plus d’un an. Elle a amené son chapeau de cheffe d’une entreprise de chercheurs à l’institut de Montfort. La communauté de l’hôpital franco-ontarien l’a immédiatement impressionné.

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«C’est certain que ça a été une année exceptionnelle, la dernière année n’a pas été une année typique. Pour moi, ce qui m’a vraiment émerveillé, c’est la résilience du personnel. À quel point c’est un centre qui est innovateur et que les gens sont prêts à adapter leur façon de faire pour mieux servir la communauté. Pour moi, c’est une belle découverte. Je connaissais l’hôpital Montfort, mais je ne connaissais pas très bien l’ISM. Ça a été un plaisir pour moi de voir à quel point ça peut avoir des retombées sur la population franco-ontarienne en formant la prochaine génération de chercheurs et en contribuant directement à la recherche», témoigne-t-elle.

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Pandémie: temps des découverte

Malgré tous les ravages qu’on connaît de la pandémie de la COVID-19, ces deux dernières années ont été un beau terrain de recherche pour l’ISM. La D^re Marie-Hélène Chomienne étudie les effets du virus sur la santé mentale des nettoyeurs des hôpitaux canadiens.

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Les premiers infectés par la COVID-19 chez le personnel de Montfort ont été des membres de l’entretien ménager. C’est ce qui a interpellé la médecin de famille à cet hôpital, la D^re Marie-Hélène Chomienne.

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«Ce n’est pas toujours des gens auxquels on pense, mais par rapport à cette pandémie, ils étaient vraiment en premières lignes avec le nettoyage des chambres pour s’assurer que les patients ne soient pas contaminés [...]. Il était autant face à face avec le virus que nous, professionnels de la santé, quand on voyait des patients», soutient-elle.

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Pour observer s’il y avait bel et bien un stress présent chez ces personnes, elle a démarré son projet pilote en interrogeant les nettoyeurs de Montfort sous forme de sondage.

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Troubles de sommeil et de dépression

Parmi les 50 répondants, 40% rapportaient des symptômes de troubles de sommeil et de dépression, ce qui est bien au-delà de la moyenne. Elle a aussi noté que 26% des gens sondés témoignaient des symptômes d’anxiété et d’un état de stress post-traumatique.

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La professeure adjointe en médecine familiale à l’Université d’Ottawa et son équipe ont par la suite mené des groupes de discussion avec ces intervenants.

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Ils ont constaté que les symptômes étaient moindres chez le personnel qui avait un fort appui de l’organisation et des mesures de protection claires.

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«Le personnel de l’entretien s’est rendu compte qu’il n’était jamais reconnu à sa pleine valeur. Depuis la pandémie, les gens ont réalisé à quel point leur métier et leur cause sont un maillon important dans le contrôle des infections», souligne celle qui œuvre à l’hôpital franco-ontarien depuis 2000.

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Changement positif

Après avoir présenté les résultats de leur recherche à la haute direction de l’hôpital, la D^re Chomienne et sa brigade remarquent un changement positif par rapport aux interactions avec le personnel de nettoyage.

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«Depuis, la façon de communiquer l’information a certainement changé. L’approche pour rencontrer le personnel de l’entretien ménager a été beaucoup plus personnalisée. Je pense que le personnel de l’hôpital en général a appris à reconnaître ce que font les nettoyeurs», évoque celle qui mène également une recherche sur la santé des minorités francophones.

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La D^re Chomienne analyse maintenant si ces constats d’anxiété, de dépression et de trouble de sommeil chez les nettoyeurs de première ligne à Montfort se répètent dans d’autres hôpitaux au niveau pancanadien.

Pour lire l’édition intégrale du cahier du 25^e anniversaire du Grand Ralliement de SOS Montfort, cliquez ici

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En collaboration avec d’autres centres de recherche et hôpitaux au pays, la brigade de la D^re Landry a mené plusieurs essais cliniques pour observer le niveau de complication avec le virus chez certains patients après qu’ils aient reçu des traitements différents. L’efficacité entre les différents types de masques pour le personnel soignant a également été étudiée.

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Mais la question qui habitait la femme originaire de Hawkesbury était de savoir s’il y avait des disparités entre les soins de fin de vie chez les anglophones et les francophones. Elle s’est rendu compte qu’en Ontario, les francophones ont davantage recours aux soins de longue durée qu’aux soins à domicile.

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C’est probablement parce qu’il y a moins d’offres. La plupart des gens souhaiteraient rester à la maison. Les francophones ont moins accès à des soins à domicile, alors ils se retrouvent plus dans des soins de longue durée.

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Elle planifie publier les résultats de cette étude bientôt. Même après avoir mené une recherche, il reste beaucoup d’efforts à faire pour communiquer le fruit du travail.

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«Je rédige des sommaires de preuves et des résumés vulgarisés de ces études pour en démontrer l’impact et discuter avec des décideurs et influencer la politique. C’est bien beau de faire des études, mais ces études-là, il faut qu’elles puissent être transmises pour pouvoir effectuer des changements», affirme la Franco-ontarienne.

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Contribuer à l’avenir

L’autre volet de son travail qui l’allume est de transmettre son savoir à la prochaine génération. Depuis son lancement il y a cinq ans, 8532 stagiaires en santé et en administration et 1421 étudiants et résidents en médecine sont passés à travers les portes de l’ISM. Pour la D^re Landry, il est essentiel de pouvoir compter sur un personnel hospitalier qui a mené leurs études en français.

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«Même si tu es francophone, si tu n’as pas appris la terminologie du milieu et de l’équipement en français, parce que tu as étudié en anglais, ça n’a pas la même retombée quand tu travailles avec des patients. Alors c’est vraiment important d’avoir du personnel soignant francophone, mais qui a aussi étudié en français.»

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Cette expérience d’enseignement lui a donné une bonne idée d’étude. Son but étant de voir «l’effet Montfort» sur les 10 000 apprenants qui sont passés à l’ISM. «Où sont-ils rendus dans leur parcours? Est-ce qu’ils travaillent encore en milieu francophone ou au service des Franco-ontariens? Peut-être dans de petits centres ruraux pour aider la communauté?», énumère-t-elle.

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«J’aimerais voir l’impact qu’a eu l’enseignement d’un centre hospitalier francophone sur leur carrière. Ça va donner un beau tableau de l’impact qu’on a pu avoir sur les apprenants et les retombées sur la population», résume la meneuse de cette «étude de longue haleine».

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Évaluer sa propre cour

Depuis juin 2021, le Carrefour de santé Orléans regroupe un large éventail de soins spécialisés et communautaires, tout ça dans le but de centrer les services. La D^re Landy souhaite comparer l’effet qu’a le milieu communautaire sur un patient qui y reçoit ses soins, alors qu’il recevait les mêmes traitements dans un centre hospitalier auparavant.

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«C’est bien beau en théorie, mais étant donné qu’on est un centre de santé apprenant, on veut évaluer si ce nouveau modèle de santé amène vraiment des soins qui sont meilleurs pour le patient et qui répondent mieux à ses besoins.»

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Toutes ces idées, tous les 329 projets de recherches et les 62 essais cliniques de l’ISM depuis 2017, peuvent faire avancer le milieu hospitalier grâce aux 44 millions de dollars qui y sont investis depuis l’ouverture de l’Institut du Savoir Montfort.

Pour lire l’édition intégrale du cahier du 25^e anniversaire du Grand Ralliement de SOS Montfort, cliquez ici

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