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En 2018, l’Hôpital Montfort lance le premier programme de sages-femmes à domicile au pays. Les nouvelles mamans peuvent retourner chez elles dans les 24 premières heures suivant l’accouchement et ensuite obtenir des soins à domicile dans les 24 heures suivantes. La sage-femme offre un suivi de soutien à domicile durant la première semaine du retour à la maison.

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Erin Chartrand est une de ces deux aidantes depuis novembre 2019. Elle soutient que l’hôpital s’assure d’épauler la mère et son bébé tout au long de leur cheminement.

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«Les familles qui bénéficient de nos soins sont très reconnaissantes du programme et sont même étonnées des soins donnés. Ce ne sont pas juste des soins donnés au bébé, mais aussi à la mère. Pour la mère, nous faisons une évaluation complète, physique et psychologique. On regarde s’il y a des facteurs de risque pour la dépression et on s’assure qu’elle a un bon soutien social», souligne-t-elle.

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Perle rare

Les intervenants s’assurent également que la famille soit en contact avec un médecin de famille, ce qui peut être une perle rare ces jours-ci.

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«Par exemple, l’autre fois, j’avais une mère monoparentale qui était sur la liste Accès Soins pendant deux ans. Elle s’inquiétait, car elle avait un nouveau-né d’une semaine et il avait besoin de soins. J’ai été capable en cinq jours de trouver un médecin dans la communauté à Hawkesbury qui s’en est occupé», raconte l’Ottavienne.

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Succès remarqué après quatre ans

M^me Chartrand a œuvré durant sept ans à l’Hôpital d’Ottawa comme sage-femme. Elle observe une différence dans le comportement des mères qui sont traitées à la maison.

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Les mamans sont plus reposées, il y a moins de stress. Elles sont beaucoup plus soulagées par leur appui familial à la maison. Surtout en temps de pandémie, ça évite aux mamans de devoir se déplacer dans la communauté avec tous les risques, surtout avec un bébé naissant.

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Pour elle, il est important d’avoir une bonne image de l’environnement à la maison. «Quand on se rencontre à l’hôpital, on ne sait pas toujours ce qui se passe à la maison», souligne Erin.

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La sage-femme rappelle l’importance d’employer la langue de choix de ses patientes. «Dans un état de stress physique ou psychologique, ça devient vraiment difficile de comprendre la maman et le bébé [...]. Certains patients internationaux n’ont pas le français comme langue maternelle, mais leur deuxième langue de choix serait le français, ça fait une grande différence dans les communications avec l’équipe de soin», affirme-t-elle.

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La demande pour les sages-femmes à domicile a plus que doublé durant la pandémie. Alors qu’elle visitait de 15 à 20 patientes par mois avant le confinement, Erin a passé des mois où elle en voyait 60, durant les deux dernières années. Elle se réjouie que l’hôpital affiche des offres d’emplois pour venir épauler elle et sa collègue.

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Celle qui peut se déplacer jusqu’à 35 km de l’hôpital pour aider ses patientes est très heureuse de travailler à l’hôpital bilingue après des années à l’Hôpital d’Ottawa.

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«Mon choix c’était de me retrouver à Montfort éventuellement. Les portes se sont ouvertes et je travaille à Montfort comme je voulais.»

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Boom des soins virtuels

Avec la pandémie, les consultations pour les soins virtuels ont sans surprise pris une allure exponentielle. Les visites virtuelles sont passées de 1494 en 2019-2020 à 22 033 en 2020-2021 à Montfort, selon le dernier bilan de l’hôpital.

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La télémédecine englobe un vaste éventail de soins, comme des services cliniques où le médecin peut entendre le bruit du cœur et de la respiration. Il peut aussi examiner les oreilles et la gorge. Tout ça à l’aide d’équipement de télédiagnostic. Ce qui fait en sorte qu’une personne qui souffre d’une maladie aiguë ou chronique peut faciliter sa transition vers la vie avec cette maladie seulement en consultant un médecin par vidéoconférence.

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«Ce qui est bien avec la télésanté, c’est qu’on prend les services et on l’amène au patient. C’est vraiment une manière d’améliorer l’accessibilité des soins en utilisant des technologies de pointe. À mon avis, c’est l’hôpital du futur», souligne Suzanne Robichaud, qui était vice-présidente des services cliniques au moment de cet entretien et qui est maintenant à la retraite.

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Nazila Sattari, coordonnatrice des soins virtuels à l’Hôpital Montfort, a observé une grande augmentation de l’offre de services en télésanté avec l’arrivée du confinement.

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En clinique ambulatoire, les services de pédiatrie, d’orthophonie et d’ergothérapie ont fait leur apparition à l’écran. À la santé mentale, qui était déjà bien présente en offre virtuelle, s’est ajoutée les groupes de thérapie.

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Ce mode de médecine est surtout utile pour aider des personnes qui sont loin des centres hospitaliers.

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Montfort entretient des partenariats dans le Nord, avec des spécialistes basés à Hearst et à Kapuskasing par exemple, pour offrir des services à des francophones.

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Une grande famille

Celle qui travaille à l’hôpital de Vanier depuis 2018, rappelle l’importance d’employer la même langue que son patient, surtout en santé mentale.

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Les deux femmes sont toujours impressionnées par l’ambiance qui règne dans cet établissement.

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«À Montfort, c’est comme une famille, il y a un sens communautaire, le monde est chaleureux et respectueux. Ça fait en sorte que c’est vraiment différent d’autres organisations dans la région et autres», dit Nazila qui a effectué plusieurs stages ailleurs en tant qu’étudiante.

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«Les gens ont vraiment le sens des responsabilités, ils veulent toujours s’améliorer et c’est vraiment plaisant de travailler dans un établissement qui cherche toujours à être un des meilleurs», ajoute M^me Robichaud.

Pour lire l’édition intégrale du cahier du 25^e anniversaire du Grand Ralliement de SOS Montfort, cliquez ici

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