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L’accueil du public a été instantané. Il l’attendait depuis deux ans. Alanis Morissette et sa puissante voix n’avaient même pas besoin de pousser les notes. Le public le faisait pour elle.

«C’est si bon d’être de retour, vous m’avez manqué», a-t-elle dit avant de laisser la foule chanter Hands in my Pocket pour elle pendant un instant. Même scénario pour Ironic où une image derrière elle de Taylor Hawkins, son ancien batteur et celui des Foo Fighters, récemment décédé, a conclu la chanson

Plusieurs générations se sont réunies pour voir Alanis Morissette et entendre les chansons de l’un des meilleurs albums de rock alternatif des années 1990, Jagged Little Pill. You Oughta Know, Hands in My Pocket, Ironic; elles y étaient toutes.

Micro d’une main, harmonica de l’autre, jamais elle n’a ralenti la cadence, allant d’un bout à l’autre de la scène pour s’assurer d’en donner à tout le monde et tournoyant sur elle-même. Même les plus douces ballades restaient en puissance.

Sa voix unique et juste a offert un véritable voyage dans le temps rappelant toute l’importance de cette chanteuse pour la génération de femmes qui l’ont suivie. Une autre certitude: Alanis Morissette était heureuse d’être chez elle terminant son spectacle avec Thank You.

L’autre icône de la scène rock des années 1990, très attendue également, c’est la formation Garbage. Ils sont arrivés sur scène sans présentation, parce qu’en vérité, ils n’en ont pas besoin.

Mené par le charme et la chevelure orangée de Shirley Manson, chanteuse du groupe, Garbage a joué ses plus grands succès Only Happy When It Rains, Queer, Stupid Girl, I Think I’m Paranoid et quelques nouvelles mélodies issues de leur nouvel album. À chacun de ces classiques, le public chantait et se dandinait.

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«Finalement, a lancé la chanteuse. D’être ici aujourd’hui, c’est comme un miracle.» Toujours aussi engagée, elle a fortement envoyé promener la décision de la Cour suprême des États-Unis au sujet de l’avortement avant de souligner leur appui à la communauté LGBTQ+ et d’enchaîner avec Queer.

Avec son attitude énergique habituelle, Shirley Manson n’a rien perdu de sa voix et de ses talents d’interprète sur scène tout en maintenant une connexion attentionnée avec son public. Leur son électro pop-rock fonctionne toujours autant plus de 25 ans plus tard.

Si la réputation de Garbage n’est plus à faire, gageons qu’une nouvelle génération a découvert un groupe majeur et marquant des années 1990, mais également dans la mouvance du rock alternatif.

Sophia Radisch, une jeune chanteuse de 24 ans et d’Ottawa, a pris d’assaut la scène pour l’ouverture de cette soirée synonyme de rock. Sa musique, aussi alternative que les têtes d’affiche, a attiré la foule qui commençait à se regrouper vers l’avant vers 18h. Sa voix, douce mais loin d’être tranquille, parfois même hargneuse, a accroché très rapidement. Avec son chapeau rappelant celui du légendaire guitariste Slash, sa façon de manier la guitare acoustique et électrique fait d’elle une véritable rockstar. Soulignons également la belle complicité qui émanait entre l’artiste et ses musiciens.

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