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L’entraîneur-chef étudiait avec beaucoup d’intensité la feuille de match.

Il n’a rien trouvé d’intéressant à raconter.

«Nous n’avons rien fait de bon», a-t-il fini par avouer.

«À l’attaque, nous n’avons pas été très précis avec nos lancers. Nous avons réussi seulement quatre de nos 25 tirs de trois points. Nous avons alloué 94 points à nos adversaires. Nous avons réussi à nous rendre à 80 points, de peine et de misère. Si je m’attarde aux performances individuelles, je constate que personne n’a vraiment bien joué.»

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Les BlackJacks retrouvaient mardi leurs partisans. Ils rentraient d’un très long - et plutôt mauvais - voyage dans l’ouest canadien. Ils avaient joué trois matches. Ils avaient encaissé trois revers.

L’opportunité de rebondir était plutôt belle. Ils accueillaient les Growlers de Terre-Neuve, pire équipe de toute la Ligue Élite Canadienne de Basketball.

Équipe d’expansion, les Growlers n’avaient encore jamais gagné un seul match sur la route!

«En étudiant le calendrier, j’avais l’impression que ce match, c’était un piège», a continué Derouin.

«C’était notre quatrième match en huit jours, dans quatre villes différentes. Durant cette séquence, nous avons eu une seule séance d’entraînement. Ce n’est vraiment pas idéal, dans la mesure où nous essayons de greffer de nouveaux joueurs à notre formation. Vous avez vu le résultat, ce soir. Nos nouveaux joueurs n’étaient pas sharp. Ceux qui nous ont accompagné durant le voyage et qui s’étaient bien débrouillés dans nos matches à l’étranger ont soudainement perdu leurs points de repère.»

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Derouin jure qu’il ne cherche pas d’excuses... Mais il s’est permis de poursuivre son laïus.

«J’ai 47 ans et je ne suis pas un athlète. Cela dit, si les joueurs se sentent comme je me sens, en ce moment...»

«J’étais inquiet, toute la journée. Je me suis réveillé à 5 h 30, ce matin, sans raison particulière. Je me suis rendormi à 9 h. Je me suis finalement levé à 13 h. Le décalage horaire, les vols de nuit, tout ce qui vient avec les voyages...»

Bref, selon Derouin, les BlackJacks n’étaient pas dans une bonne position pour gagner.

Pourtant, à la mi-temps, tous les espoirs étaient permis. Malgré leurs nombreux problèmes, ils parvenaient à tenir tête aux visiteurs.

Les deux clubs étaient nez à nez, c’était 44-44.

Derouin dit que personne n’a particulièrement bien joué. Pourtant, son meneur Walt Lemon fils a encore su tirer son épingle du jeu.

L’ancien de la NBA a été le joueur le plus utilisé, passant un peu plus de 35 minutes sur le court. Il n’a pas été meilleur que les autres au chapitre des tirs de trois points. Ça ne l’a pas empêché d’inscrire 21 points, au total.

Il y a eu de courts moments de silence, durant le point de presse du joueur. C’était inconfortable.

«Je déteste perdre», a-t-il fini par cracher.

«Tout commence par la défensive. Les gars doivent jouer avec une plus grande fierté, en défensive. Souvent, on se concentre sur notre attaque. Nous sommes difficiles à stopper, mais ça ne vaut rien si nous ne sommes pas capables de bien jouer défensivement.»

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UNE TROISIÈME CHANCE POUR JOHNNY B.

James Derouin trouve que les nouveaux joueurs ont mal paru, mardi. Pourtant, il a donné beaucoup de temps de jeu à Johnny Berhanemeskel.

Les fans des BlackJacks n’ont sans doute pas oublié celui qu’on surnomme tout simplement «Johnny B.»

Berhanemeskel, un garde qui fêtera ses 30 ans l’automne prochain, a porté les couleurs des BlackJacks en 2020 ainsi qu’en 2021.

Il a accepté d’entreprendre un troisième tour de piste avec l’équipe, à son retour d’Europe. Il vient de compléter une très bonne saison au sein de la Chorale de Roanne, un club de première division, en France.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Le réserviste Kadre Gray a réussi trois lancers francs dans la défaite.","contentType":"image","credits":"Le Droit, Patrick Woodbury","position":7,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fd616f380-69b2-4834-aff5-a9aab983041e.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":8,"text":"

«Pour mon premier match, j’aurais souhaité un meilleur résultat. Je vais quand même me satisfaire d’avoir eu la chance de jouer devant mes parents, devant mes amis. Je suis de retour dans la ville qui m’a permis de devenir l’homme que je suis», dit celui qui a côtoyé Derouin, pendant quelques années, au sein du programme des Gee Gees de l’Université d’Ottawa.

Derouin est convaincu que sa nouvelle acquisition sera fort utile d’ici la fin de la saison.

Les BlackJacks auront du pain sur la planche, pour leur prochain match. Ils accueilleront la meilleure équipe au pays, les Honey Badgers de Hamilton, dimanche prochain.

«Johnny est un leader qui sait comment gagner», argue-t-il.

Il faudra simplement s’armer de patience.»

«J’ai peut-être été un peu naïf de croire qu’on pouvait insérer des nouveaux joueurs dans la formation en espérant que la chimie s’opère instantanément.»

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