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Depuis plus de 40 ans, Thomas Brawn est ce qu’on appelle un musicien ambulant ou un « busker ». Diplômé en musique à l’Université d’Ottawa, il a choisi de renoncer aux prestigieuses salles de spectacle du monde pour vouer sa vie aux rues de la capitale fédérale.

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Il est 14 h, samedi, sur la rue Sparks lorsque Le Droit rencontre Thomas Brawn. Vêtu d’un costume bleu et rouge à la gloire de superman, l’homme se considère comme le super héros de la bonne humeur.

Tantôt, il gesticule dans tous les sens, sans raison apparente, tantôt il prend soin de sortir tous les instruments d’une valise qu’il traine avec lui toute la journée pour se créer une scène. Le tout, devant des passants remplis de curiosité, qui n’hésitent pas à le prendre en photo ou le filmer.

La raison ? Thomas Brawn est ce qu’on appelle un musicien ambulant ou un « busker » dans le langage populaire. Son art à lui est de jouer la flute en dansant, et en amusant la galerie.

À quelque minute du début du « show », devant un public déjà très impatient, Thomas Brawn affirme ne pas avoir de routine. Le trac ? Ça ne fait pas partie de son vocabulaire. La seule chose dont il en est sûr qu’il doit donner son maximum, dit-il.

« C’est pour ça que j’aime la vie de busker, je me sens vivre », lâche-t-il.

Passionné de Bach et Mozart, il a dans un premier temps essayé de suivre un chemin très classique en intégrant des orchestres. Mais finalement, l’attrait pour la rue a été le plus fort et il s'est donné comme pour mission de rendre accessible la musique classique.

« Ici, quand les gens me voient ils font l’effort d’écouter et quand ils sont contents, ils m’expriment leur gratitude avec un peu de monnaie. »

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Aujourd’hui, ça fait 40 ans qu’il sillonne les rues. Sa scène préférée : le marché By.

« Je suis allé même faire ça dans le métro à Montréal, mais je n’ai vraiment pas aimé. Trop de bruit et c’est sale. »

Si l’homme préfère garder un peu de pudeur quant à ses recettes quotidiennes, il assure toutefois gagner suffisamment bien sa vie pour le pousser à revenir semaine après semaine.

« Il y a maintenant beaucoup des faux busker qui viennent à la rue juste pour se faire de l’argent. Ils font n’importe quoi, ils ne respectent pas les codes et ils s’en vont », critique-t-il.

Sur la même lancée, il déplore également l’insécurité « grandissante » à Ottawa qui ne lui permet plus d’exercer son métier correctement.

«J’ai beaucoup joué dans le marché By. Jai gagné beaucoup d’argent et je me suis fais beaucoup d’amis, vraiment les meilleures personnes que je n’ai jamais rencontrées. Mais, parce que cette ville ne fait rien pour combattre la crise des opioïdes, ils ne font rien pour combattre l’itinérance, aujourd’hui Ottawa n’est plus une ville sûre pour exercer mon art.»

Loin d’être seulement un artiste ambulant, Thomas Brawn a plus d’un tour dans son sac. Puisqu’il est aussi professeur de musique pour ceux qui veulent se lancer dans ce métier qu'est l’art ambulant et, il est aussi impresario. Quand il n’est pas au centre-ville d’Ottawa, il fait des prestations de musique classique lors de mariages et de banquets.

« Les apparences sont trompeuses, ricane-t-il. Je ne suis ici que les fins de semaine. Mais si j’avais le choix, je ne serais que busker », exprime-t-il en guise de conclusion.

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Festival international des arts de rue d’Ottawa

Par ailleurs, des artistes de rue du monde entier ont envahi le centre-ville d’Ottawa depuis le jeudi à l’occasion du Ottawa International Busker Fest.

Le public a l’occasion de voir des spectacles de clowneries, acrobaties, tours de magie, jonglerie et plus encore. Si le festival en soi est gratuit. Les artistes sont rémunérés grâce aux dons du public.

L’événement se termine ce lundi 1er août.

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