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Comment expliquer cette complicité qui semble s’installer entre le vétéran et la recrue?

«Ce n’est certainement pas la communication! Ridly ne parle pas», a lancé Giroux, pince sans rire, après le match de samedi soir.

Il s’agissait certainement d’une blague.

Giroux a toutes les raisons du monde d’être heureux, cette semaine.

Les Sénateurs ont battu le Canadien de Montréal 5-0, samedi, au Centre Canadian Tire.

Ça leur fait une deuxième victoire en autant de soirs contre des clubs rivaux.

«On joue vite, on se soutient. On sait qu’il y a encore moyen de s’améliorer. C’est évident. On a quand même l’impression qu’on est en train de construire quelque chose. La confiance s’installe. Ce week-end, on a trouvé des façons de gagner.»

À titre personnel, Giroux traverse une excellente séquence. Il a marqué deux buts et récolté trois points, contre le Canadien.

Ça lui fait huit points à ses quatre derniers matches.

«On joue mieux, défensivement. Ça nous permet de créer de belles opportunités à l’attaque», pense-t-il.

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Et il y a Greig.

Le gamin de 20 ans, rappelé de Belleville pour stimuler l’attaque, fait certainement tout ce qu’il faut pour gagner de nouveaux amis.

«On a du plaisir à jouer avec lui. Il compétitionne. Il est très intelligent. Il nous apporte beaucoup d’énergie. On a du plaisir», commente le vétéran.

Greig a préparé le premier but de Giroux, samedi. Depuis la galerie de la presse, on avait l’impression qu’il s’agissait d’une superbe pièce de jeu.

«Je dirais plutôt que c’est une passe chanceuse», a dit Giroux.

On pensait qu’il s’agissait d’un autre commentaire lancé avec humour.

Non. Cette fois, il était sérieux.

«Je ne sais pas trop s’il a essayé de faire cette passe. Si c’était intentionnel, c’était vraiment un beau jeu.»

Giroux, en contrepartie, a tenté de faire une passe à son jeune joueur de centre, à l’embouchure du filet, 90 secondes plus tard. Il voulait lui permettre de marquer son premier but dans la LNH.

La rondelle a dévié contre le défenseur du Canadien Arber Xhekaj, avant de se retrouver dans le fond du filet défendu par Samuel Montembeault.

Ce n’est que partie remise. Les deux hommes devraient jouer à nouveau ensemble, mardi, lors du match revanche qui opposera les Sénateurs au Canadien, au Centre Bell.

«Ce trio est capable de faire de belles choses lors des entrées de zone. Ses trois membres ont de la vitesse. Ridly est un grand compétiteur. Giroux continue de gagner ses mises en jeu. Ce trio, ce soir, a pris le contrôle de la rencontre», a résumé l’entraîneur-chef D.J. Smith, après la partie.

En attendant la prochaine partie, Giroux et Greig pourraient essayer de prendre un café, pour apprendre à se connaître davantage.

Le pire, c’est qu’ils ont eu l’occasion de bavarder à quelques reprises, dans le passé.

Le père de Greig, Mark, travaillait comme dépisteur dans l’organisation des Flyers de Philadelphie, il y a quelques années.

En accompagnant son paternel au bureau, le très jeune Ridly a eu l’occasion de rencontrer celui qui, à l’époque, était le meilleur attaquant sur Broad Street.

«Je me souviens de ces rencontres. Je crois avoir pris quelques photos avec lui, raconte Giroux. Nous n’avons jamais vraiment eu la chance de parler, par contre.»

«C’est super de jouer avec lui, maintenant. Il ne parle pas, mais ce n’est pas grave. Je le trouve hilarant, malgré tout. J’essaie de le faire rire, moi aussi, quand on se retrouve sur le banc. Je ne veux pas que la nervosité s’empare de lui. Il faut qu’on continue à s’amuser.

Alex DeBrincat, Derick Brassard et Mathieu Joseph - dans un filet désert - ont complété la marque.

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FORSBERG, LE MEILLEUR

L’attaque des Sénateurs a marqué cinq buts. Malgré tout, quand il a commencé à parler de tout ce qui s’était bien passé, durant la soirée, D.J. Smith a d’abord parlé de son gardien.

«Anton Forsberg a été notre meilleur joueur», a-t-il décrété.

Il a peut-être raison.

Durant une première période sans but, le gardien suédois a été brillant.

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«Je ne sais pas exactement combien de tirs le Canadien a obtenu, durant cette période, mais les chances de qualité étaient nombreuses», a commenté Smith.

Cette performance était un peu inattendue, étant donné que Forsberg était appelé à jouer un deuxième match en autant de soirs.

«Pour moi, deux matches en deux soirs, ça ne change rien, affirme-t-il. Les joueurs dépensent plus d’énergie que moi, durant les matches. C’est probablement plus difficile pour eux de jouer deux matches en deux soirs...»

L’ambiance qui régnait au CCT, avec les nombreux fans du Canadien, lui a donné des ailes.

«Je me sentais bien, à partir du moment où la période d’échauffement a débuté. Il y avait de l’électricité dans l’air. Ce sont des matches agréables à jouer.»

Pour un deuxième soir consécutif, le Québécois Kevin Mandolese l’a secondé. On ne sait pas trop quand Cam Talbot sera apte à revenir au jeu.

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