Trudeau «énormément préoccupé» par de possibles postes de police chinois au Québec

Prime Minister Justin Trudeau arrives on Parliament Hill in Ottawa, on Thursday, March 9, 2023. THE CANADIAN PRESS/Justin Tang

Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, se dit «énormément préoccupé» par de présumés postes de police chinois établis à Montréal et Brossard.


La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a confirmé jeudi matin par courriel que l’Équipe intégrée de la sécurité nationale du Québec avait ouvert des enquêtes sur les centres dans la province.

La GRC a indiqué que des Canadiens d’origine chinoise étaient victimes de possibles activités de ces centres. Le corps de police a assuré qu’il ne tolérera aucune forme d’intimidation, de harcèlement ou de ciblage préjudiciable.

En mêlée de presse en matinée, M. Trudeau a affirmé que cela démontrait que les cibles principales de l’ingérence étrangère étaient la diaspora des différents pays au Canada.

«On est en train de s’assurer que la GRC est en train de faire le suivi là-dessus et que nos systèmes de renseignement prennent ça au sérieux», a-t-il déclaré.

«C’est un enjeu qui nous préoccupe énormément.»

Dans un courriel, le sergent Charles Poirier de la GRC a précisé que le corps policier menait des actions «visant à détecter et à perturber ces activités criminelles soutenues par un État étranger et pouvant menacer la sécurité de personnes vivant au Canada».

La GRC n’a pas pu donner plus de détails pour l’instant étant donné les enquêtes en cours.

«La GRC prend très au sérieux les menaces à la sécurité des personnes vivant au Canada et est au courant que des États étrangers peuvent chercher à intimider des collectivités ou des personnes au Canada ou à leur causer du tort», a affirmé le corps de police dans une déclaration écrite transmise par le sergent Poirier.

La GRC a d’ailleurs invité toute personne qui s’estimerait victime d’intimidation ou de harcèlement à le signaler à une ligne téléphonique dédiée: le 514-939-8301.

La nouvelle, qui avait d’abord été relayée par le «Journal de Montréal», signifie que le Québec serait lui aussi ciblé par ces présumés postes de police clandestins. Selon l’organisation espagnole Safeguard Defenders, trois de ces centres seraient établis dans la région du Grand Toronto. En tout, il y aurait plus de 50 sites du genre dans le monde.

Selon le groupe de défense des droits de la personne, ces stations sont utilisées pour persuader des personnes que la Chine prétend être des fugitifs vivant à l’étranger de retourner en Chine pour faire face à des accusations.