Selon l’étude, à laquelle ont pris part plus de 700 étudiants dans le cadre d’un sondage visant à mesurer leur sentiment de satisfaction sur les plans de l’autonomie, de la compétence et du sentiment d’appartenance, les étudiants racisés «ont moins l’impression d’avoir d’emprise sur leur cadre scolaire, se sentent moins confiants et moins compétents par rapport à leurs études, et moins proches du corps professoral et du reste de la population étudiante».
Le projet de recherche a été mené par Rylee Oram, professeure à l’École de psychologie de la Faculté des sciences sociales de l’Ud’O, en tandem avec sa collègue, la professeure Rebecca Sullivan, et Maria Rogers, professeure agrégée de psychologie à l’Université Carleton.
«L’étude souligne que les établissements d’enseignement supérieur doivent prendre en compte les besoins propres aux étudiantes et étudiants racisés afin de créer des milieux d’apprentissage inclusifs qui répondent à leurs besoins, sans quoi leur bien-être psychologique et leur rendement scolaire pourraient s’en ressentir», souligne-t-on, précisant que les précédentes études sur les sources de satisfaction et de frustration visaient toujours la communauté étudiante en général.
«Les données, recueillies de 2018 à 2020, révèlent que les personnes racisées éprouvent non seulement une faible satisfaction sur les plans de l’autonomie et de la compétence, mais aussi une grande frustration vis-à-vis de leurs rapports sociaux du fait d’un faible sentiment d’appartenance à leur environnement d’apprentissage. Ces résultats laissent entendre que les établissements d’enseignement supérieur devraient prendre en compte les besoins de leur population étudiante et s’appliquer à créer des milieux d’apprentissage sécurisants qui placent le bien-être étudiant et la réussite scolaire au premier plan», souligne l’Ud’O.
Environ 40% des participants étaient des membres de la minorité visible.
L’étude a été publiée dans La Revue canadienne d’enseignement supérieur.