Soins préhospitaliers d’urgence: apprendre dans l’étroitesse

Alexandre Gagné, coordonnateur du programme technique Soins préhospitaliers d’urgence du Cégep de l’Outaouais.

Des espaces plus vastes ne seraient pas du luxe pour la centaine de futurs paramédics inscrits au programme technique Soins préhospitaliers d’urgence du Cégep de l’Outaouais, qui commencent à être entassés avec tout le matériel – souvent de grande taille – que nécessite leur formation.


Le coordonnateur du programme, Alexandre Gagné, en sait quelque chose, lui qui affirme ne pas être le seul à rêver à des locaux mieux adaptés aux besoins.

«Forcément, quand on déploie beaucoup de matériel pour la simulation comme des mannequins, des civières, des matelas, ça prend de la place. J’en ai dans un garage (devenu entrepôt par la force des choses) mais aussi dans une autre pièce. Avec l’équipement et les étudiants, on est un peu enclavés, explique-t-il. Comme il y a plus d’étudiants qu’avant, on subdivise des classes pour avoir assez d’espace pour tout le monde. On a dû jouer d’ingéniosité dans tout ça, pour agrandir par l’intérieur, comme d’autres programmes.»

Si la surpopulation est un enjeu aux deux principaux campus (Gabrielle-Roy et Félix-Leclerc), c’est surtout dans le premier endroit, construit en majeure partie dans les années 60 et où environ les deux tiers des étudiants se trouvent, que le manque d’espace se fait le plus sentir.

Un impact «majeur»

M. Gagné souligne à titre d’exemple que lorsqu’un groupe de 36 étudiants réunis dans une salle de classe en sont à pratiquer simultanément les techniques de réanimation cardiorespiratoire (RCR) avec des mannequins, on a d’autres choix que de se déplacer ailleurs dans le campus Gabrielle-Roy.

«Trois locaux me sont assignés. Mais pour (ce genre d’activité), ça prend des aires communes, par exemple l’auditorium. Dans la classe, on ne peut pas le faire. Par moments, on peut aussi transformer le garage (utilisé notamment pour les ambulances) en salle de classe.»

—  Alexandre Gagné

Le coordonnateur affirme que la décision prise il y a trois ans de scinder les cohortes en deux – l’une fait son entrée à l’automne, l’autre à l’hiver – a eu un impact «majeur» sur les locaux.

«On voit une différence. On est beaucoup plus serré», de dire M. Gagné, qui spécifie que dans un monde idéal, on aménagerait minimalement des salles de simulation.