Cette soirée inaugurale sera aussi l’occasion de découvrir le groupe Les Bobettes, un «groupe féministe de chant à 5 voix» quant à lui programmé à la Place ferme Moreau. La programmation du 14 sera donc... exclusivement féminine.

«On trouvait ça intéressant d’offrir une soirée de plus aux festivaliers! Ça a été apprécié l’an passé, et ça permet à l’équipe d’être fin prête [le lendemain] pour la grosse veillée du vendredi. On avait envie d’offrir quelque chose d’unique pour cette nouvelle soirée, d’où l’idée de travailler sur une programmation féminine à 100% », indique le directeur-général du Ripon Trad, Éloi Gagnon-Sabourin.

Deux beaux Diables...

C’est donc le lendemain, dans la foulée de cet avant-goût, qu’on peut s’attendre à ce que la plupart des amateurs de musique traditionnelle convergent dans la Petite-Nation, pour assister au concert de la nouvelle coqueluche de la scène trad’ au Québec, Le Diable à cinq, groupe basé à Ripon – et dont plusieurs des membres sont activement engagés dans l’organisation et la logistique du festival.

C’est la formation (féminine, elle itou) Galant, Tu Perds Ton Temps qui viendra chauffer vendredi les planches du clan Sabourin – cette petite famille élargie qui constitue les Diablotins. Le concert est prévu sous le grand chapiteau du Ripon Trad.

Pour clore la veillée, les organisateurs donnent rendez-vous aux festivaliers un peu plus loin dans le village (au Café des Orties et au marché public), afin de se réunir, instruments en mains, autour d’une session «Jam trad».

De son côté, la ferme Moreau attend la visite, vendredi en fin d’après-midi, des «câlleurs» Raymond Beauchamp et Ghyslain Jutras, qui animeront dès 19h, un grand bal trad sous les coups d’archet du groupe Le grand portage. La ferme recevra aussi le Garand Orchestre Trad, à compter de 18h.

Les organisateurs du Ripon Trad se sont-ils amusés à défier le Temps? Après Lilas l’Bon Temps et Galant, Tu Perds Ton Temps, ce sera au tour de De Temps Antan, tête d’affiche de la veillée du samedi 16 septembre, de montrer de quel bois il se chauffe. Le trio composé d’Éric Beaudry, David Boulanger et Pierre-Luc Dupuis devra toutefois partager son temps de scène avec les cinq comparses de Le Vent du Nord, qui se réunissent de temps à autre autour du projet baptisé «SOLO». Rappelons que Le Vent du Nord compte en ses rangs un certain Eric Beaudry, frère du Beaudry membre de De Temps Antan.

C’est bien ce spectacle en formule octuor que présente le Ripon Trad et son directeur général, Éloi Gagnon-Sabourin (qui n’est autre que le claviériste du Diable à Cinq). De quoi se réjouir, car ces deux formations sont devenues, en l’absence de La Bottine Souriante, les deux plus grands ambassadeurs du trad’ québécois contemporain (ou progressif) à travers le monde.

«SOLO» sera précédé par Le Rêve du Diable, mythique groupe fondé en 1974. À leur âge, il est rarissime que les vétérans de ce quatuor remontent sur scène. Mais le groupe étant associé à la Petite-Nation, Gervais Lessard et Claude «Le Clin» Morin ont fait une fleur au Ripon Trad, en venant participer aux festivités en compagnie de leurs comparses Daniel Lemieux et Louis-Simon Lemieux, pour y survoler 50 ans de traditions. Leur concert est prévu à 20h15.

C’est le groupe riponais Frères & Frack qui réchauffera les planches des vétérans. Le trio Frères & Frack composé de Marc-Antoine Otis, Martin Otis et François Allard s’est spontanément formé durant l’édition 2021 du Ripon Trad, Ils ont ravis les organisateurs, qui y voient un signe évident que les traditions ne se perdront pas.

Le festival a pris de l’envergure : on y attend 18 formations cette année, sans compter les interventions surprises de Maxime Berthiaume, principal artisan de la troupe Espace Forain, qui viendra faire de l’animation de rues dans le centre-village. La rue Guay sera rendue piétonne pour laisser le champ libre à Maxime Berthiaume ainsi qu’à l’Ensemble folklorique de la Gatineau, responsables d’y animer des danses et une farandole désormais «très attendue», indique le responsable des communications du festival, Éloi Sabourin, qui s’attend à voir «plus de 5000 festivaliers» débarqués à Ripon cette année (soit 1000 de plus que durant la précédente édition).

... et quatre Temps

L’initiative connaissant un succès qui ne se dément pas avec les années, la série de concerts intimes acoustiques, organisés directement chez des Riponais ayant généreusement ouvert les portes de leurs logis au public (sur réservation, les places sont très limitées), est reconduite.

Une trentaine de concerts acoustiques sont au menu de cette édition. Il ne faudrait surtout pas croire que les têtes d’affiche boudent cette initiative, et que seuls les musiciens moins connus participent à ces sessions organisées le samedi après-midi (de 13h à 16h45).

À preuve, on annonce la présence de membres du Vent du Nord, de De Temps Antan et du Rêve du Diable, qui s’ajoutent aux noms des groupes émergents Les Dames D’abord, Les Bobettes ou encore Rien que sur un Temps, un trio venu de la région de Portneuf pour donner un petit accent celtique au festival... ou peut-être parce qu’il manquait un groupe portant le mot Temps dans son nom, afin d’arriver à une mesure de quatre Temps.

Samedi toujours, le Choeur de Pom’ viendra offrir (à 11h) un concert vocal dans l’église du village, ce, sous la direction de Samuel Boivin Provost. Le répertoire, faut-il le préciser?, sera traditionnel.

La journée de dimanche sera consacrée à des animations, ateliers et activités familiales tenues en matinée à la Place Ferme Moreau (participation gratuite), tandis que le groupe Kavaz offrira (à 11h 30 dans Salle communautaire de Ripon) un concert lui aussi gratuit, pour clore cette troisième édition du Ripon Trad.

***

Renseignements: ripontrad.ca