Le quart-arrière québécois des Ravens de Carleton sera une des têtes d’affiche du match Panda contre les Gee Gees d’Ottawa, dimanche après-midi, à la Place TD. Plus de 23 000 personnes détiennent déjà leur billet pour cet affrontement entre les deux formations de football universitaire de la capitale.
«C’est un honneur immense de jouer dans ce match. J’apprécie la confiance que démontrent les entraîneurs à mon endroit de mener notre équipe», affirme Lefebvre.
En 2021, le jeune homme de 22 ans devait affronter les Gee Gees d’Ottawa durant ce populaire rendez-vous. «Mais je m’étais disloqué mon bras droit une semaine avant le match», relate-t-il, lui qui était alors une recrue.
Puis l’automne dernier, il était le substitut au vétéran Tanner DeJong, qui avait disputé toute la partie.
DeJong parti, c’est maintenant lui aux commandes de l’attaque des Ravens. Et ça se passe quand même bien.
Lefebvre, qui mesure 6′2′' et pèse 204 livres, fait partie des meneurs de la conférence ontarienne dans plusieurs catégories offensives avec ses 1065 verges accumulées par la voie aérienne en quatre parties et ses 10 passes de touché.
«Les statistiques m’importent peu. La seule chose qui compte pour moi, c’est si nous gagnons ou perdons», dit-il.
Ses coéquipiers et lui montrent une fiche de 2-2 jusqu’ici en 2023. Les Gee Gees possèdent un dossier identique.
Ça rend l’enjeu du match encore plus excitant.
Déjà que les Ravens étaient motivés à mettre la main sur Pedro le Panda.
«Depuis que je suis à Carleton, je n’ai jamais eu l’occasion de gagner ce match-là», note Patrick Lavoie, dont l’équipe a perdu les trois dernières éditions du match Panda.
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Le garde gatinois est un des joueurs de ligne offensive qui a le mandat de protéger Lefebvre du côté gauche. L’ancienne étoile dans les rangs collégiaux québécois a fait du bon boulot depuis le début de la saison.
Ça tombe bien car Lavoie, qui fait 6′4′' et 305 livres, est considéré comme un bel espoir en vue du prochain repêchage de la Ligue canadienne de football (LCF). «Mais je vais penser à la LCF seulement en janvier quand je vais commencer à me préparer pour les camps d’évaluation», explique l’athlète âgé de 24 ans.
«En ce moment, je ne pense qu’à gagner», ajoute-t-il.
Lavoie croit en Lefebvre.
«Même quand nous manquons nos blocs, il est capable de courir, sortir de la pochette de protection et faire quelque chose de magique», souligne-t-il au sujet de son coéquipier qui a grandi en Alberta après avoir quitté Québec à l’âge de six ans.
«Le travail de mon père dans le sport d’excellence l’a amené à Calgary», explique Tristan Lefebvre, dont le papa Daniel était entraîneur de l’équipe olympique de biathlon.
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Un sport que fiston n’a jamais pratiqué.
«Les deux seules choses que j’ai connues, ce sont le hockey et le football», mentionne Lefebvre dont l’arme de prédilection est son bras droit et non une carabine.
Parions que les Ravens espèrent qu’il atteindra la cible souvent dans la zone des buts, dimanche, lors du match Panda.
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Des Gee Gees amochés aux genoux
L’automne 2023 ne se déroule pas comme prévu chez les Gee Gees d’Ottawa.
Leur quart-arrière étoile Ben Maracle s’est blessé dès les premières minutes de jeu du premier match du calendrier régulier contre Waterloo. Dans les trois semaines suivantes, sept autres partants ont vu leur saison prendre fin.
«Six de ces huit partants ont vu un de leur genou lâcher… Je n’ai jamais vécu pareille situation auparavant dans mes années dans le coaching», avoue Marcel Bellefeuille.
Le Franco-Ontarien entame sa troisième saison à la barre des Gee Gees depuis son retour après deux décennies passées dans les rangs professionnels. Son équipe a perdu ses deux dernières parties après avoir entamé le calendrier avec deux victoires.
L’Université d’Ottawa s’est notamment inclinée 50-17 contre Western, il y a une semaine.
«Dans un de nos matches, nous avons perdu quatre demis défensifs! Ça, c’était un dur coup. De l’autre côté, ça nous permet de faire appel à nos jeunes joueurs. Ça permet de les développer et ça rend notre avenir à long terme très excitant», fait remarquer Bellefeuille.
«Mais à court terme, ce n’est pas facile. Nous n’avons pas le luxe de simplement amener 10 joueurs de l’extérieur en renfort comme tu peux le faire dans les rangs pros. Il a fallu rebâtir notre tertiaire. De semaine en semaine, il y a du progrès.»
La défensive peut au moins compter encore sur quelques vétérans, dont le secondeur Max Charbonneau, un choix des Blue Bombers de Winnipeg lors du dernier repêchage de la LCF. Ce dernier domine la conférence ontarienne avec 24 plaqués en quatre parties.
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«Max est revenu un meilleur joueur de sa participation au camp des Bombers. C’est une excellente organisation. Je connais plusieurs de leurs entraîneurs. Ils font bien les choses», mentionne Bellefeuille.
«Max est devenu un meilleur leader. Il est plus vocal que par le passé. Et il aide beaucoup nos jeunes dans leur développement.»
L’attaque passe surtout par le sol et le demi offensif Amlicar Polk, qui a gagné 140 verges contre Western. Il risque d’être occupé à nouveau lors du match Panda. Les Gee Gees voudront alléger la pression sur leur quart recrue Josh Janssen, qui en sera seulement à un deuxième départ en carrière. Ce dernier a quand même bien paru dans le récent revers des siens, complétant 19 de 24 passes pour 213 verges et une interception.